La French Tech, boosteur de KPI*

Si Thomas Edison, Pierre et Marie Curie ou Louis Lumière avaient vécu au 21ème siècle, ils auraient probablement toqué à la porte de la French Tech.
Aujourd’hui, sous l’impulsion de ce « mouvement français des startups », le modèle du soutien à l’innovation évolue. Pour les visionnaires, fini la quête du généreux donateur, ils peuvent désormais s’inscrire dans un carrefour de connexions, pour trouver les bons partenaires à chaque étape du développement de leur projet.

De G à D : Philippe Métayer, directeur général, Mikaël Lozano coordinateur, Cyril Texier président de la French Tech Bordeaux et Stéphane Merour, directeur du Centre d’Affaires Gironde, Déborah Cherruault directrice développement BDR de la Caisse d’Epargne Aquitaine Poitou-Charentes.

Un écosystème qui bouillonne

La French Tech, c’est précisément cet écosystème qui embarque des startups, mais aussi des investisseurs, des décideurs, des community builders… Avec une ambition : « faire de la France un des pays les plus attractifs au monde pour les startups qui veulent se lancer, partir à la conquête des marchés internationaux et bâtir un avenir qui ait du sens. »
Son rôle de facilitateur couvre un large spectre de démarches incontournables et souvent bloquantes pour le développement des jeunes pousses comme des entreprises plus matures : visa, titre de séjour, autorisation de travail, protection sociale, fiscalité, intégration, recrutement…
Implantées dans 120 villes à travers le monde, les communautés French Tech sont les centres névralgiques du réseau. Tous les jours, elles donnent l’impulsion à leur écosystème local, elles s’engagent et elles augmentent la mobilité des startups françaises en les accueillant dans leur ville ou en les aidant à s’implanter à l’étranger.

Nouvelle Aquitaine, terreau de l’innovation

Industrie agro-alimentaire, aéronautique, spatial, défense, énergies nouvelle, tourisme… les richesses de notre territoire se déclinent en autant de filières, porteuses de projets innovants.
Avec sa banque de développement régional (BDR), la Caisse d’Epargne Aquitaine Poitou-Charentes participe au dynamisme local en accompagnant et en finançant les projets du territoire. Son partenariat avec la French Tech Bordeaux réaffirme son utilité au cœur du néobusiness.
Première région française en termes de R&D, l’écosystème de la Nouvelle-Aquitaine est riche d’environ 70 clusters (dont certains sont labellisés grappes d’entreprises), de nombreux tiers lieux (Fabs Labs, espaces de coworking) et de 11 pôles de compétitivité porteurs d’innovation dans les filières stratégiques de la région.
La métropole de Bordeaux bénéficie du label French Tech qui valorise les écosystèmes propices à la création et au développement des start-ups. Certains stimulent les collaborations entre entreprises régionales et secteur numérique. D’autres encouragent l’industrie de la réalité virtuelle et augmentée qui se développe particulièrement, en accueillant de plus en plus d’investisseurs. Deux nouveaux secteurs amorcent les nouvelles tendances :  la cyber défense et l’industrie culturelle et créative productrice de contenus.

Un palmarès ?

Lorsque l’on interroge Cyril Texier le président, Philippe Métayer le directeur général ou Mikaël Lozano, le coordinateur de la French Tech Bordeaux sur les success stories de l’année, ils refusent en bloc de valoriser une startup plutôt qu’une autre. Elles sont toutes dans leur cœur.
Pourtant, sur le terrain de la santé ils reconnaissent que Treefrog Therapeutics remporte la palme en matière de biotechnologie avec sa formule de thérapie cellulaire, Nfinite et sa solution de modélisation 3D dans le secteur de l’e-merchandising se démarquent avec la plus grosse levée de fonds (100 M$) ou encore, ils citent Tehtris qui détient le plus fort taux de recrutement (autour de 200 créations d’emploi par an).
Et si on considère les startups qui proposent des produits ou des services sur la base d’innovation de rupture, Toopi Organics se distingue. La deeptech, membre du French Tech Green20, a trouvé dans l’urine humaine une ressource économique d’avenir. D’ici cinq ans, elle en collectera plus de 50 millions de litres pour soutenir sa production de bactéries utilisées dans les domaines agricoles comme fertilisants ou industriels.

*Key Indicator Performance (ICP en français Indicateurs Clés de Performance)

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