Fermotor, retournement réussi

C’est en 2006, que Jacques Fougère, ancien cadre dans le secteur de la bijouterie, décide de reprendre l’entreprise Fermotor, spécialisée dans les portes-fenêtres et occultants. Une entreprise prospère qui connaît une décennie d’embellie, avec des chantiers, toujours plus nombreux. Toujours plus colossaux aussi. Mais en 2017, c’est la descente aux abîmes.
« J’ai vu trop grand et j’ai péché par orgueil, avoue Jacques Fougère sans ambages. Très clairement, je n’étais pas assez armé et structuré pour réaliser les projets en cotraitance avec les plus grands acteurs du BTP. »
Difficultés à tenir les délais de livraison, pénalités de retard… Très vite, Jacques Fougère se trouve pris entre le marteau et l’enclume. « C’était le pot de fer contre le pot de terre, explique-t-il. Ma petite PME n’a pas résisté à cette lame de fond financière, administrative et juridique. J’étais broyé. » Après deux bilans négatifs et un chiffre d’affaires qui s’étiole, Jacques Fougère n’a pas d’autre choix que de déposer le bilan.
« A ce moment-là, croyez-moi, tout s’écroule. Je ne savais plus quoi dire aux clients, aux salariés… »

Banque de la sauvegarde et du retournement

Dans cette spirale infernale, Jacques Fougère trouve tout de même le courage de se battre pour sauver son entreprise, en faisant des économies d’échelle : déménagement, effectif salarial réduit… Dans le même temps, il est mis en relation avec la Banque de l’Orme, banque de la sauvegarde et du retournement des entreprises de la Caisse d’Epargne Aquitaine Poitou-Charentes. Couvrant tout le territoire néo-aquitain, cette banque judiciaire s’adresse à tous les dirigeants*, clients ou non de la banque régionale, en leur proposant une gamme d’offres bancaires adaptées.

* artisans, commerçants, PME, professions libérales, à l’exception des entrepreneurs individuels.

« Aux côtés de nos clients dans leur retournement, nous sommes spécialisés dans l’accompagnement bancaire du cycle d’exploitation, tant sur les flux que sur le financement court terme associé, et dans certains cas sur le financement d’actifs, indique Mathilde Oorlynck chargée d’affaires à la Banque de l’Orme.
Pour l’entreprise Fermotor, c’était un peu différent, puisque nous étions sur une étude de rachat de plan. C’est un accompagnement qui se décide au cas par cas, après avoir analysé finement les perspectives de sortie du plan. »

Renouer avec la croissance

En l’occurrence, Jacques Fougère venait de décrocher de nouveaux marchés récurrents, assortis de contrats cadres triennaux avec des collectivités locales. « Au vu de cette bonne dynamique, nous avons décidé de l’accompagner dans son activité en finançant sa sortie de plan ainsi que l’achat de véhicules. Jacques Fougère a su prendre les bonnes décisions, au bon moment, sans déni. Le suivi bancaire a perduré pendant 6 mois, le temps que l’entreprise se remette d’aplomb. »
Désormais, Fermotor renoue avec la croissance et vise cette année un chiffre d’affaires de 1,5 M€.

« J’ai beaucoup apprécié l’accompagnement à la fois psychologique et financier de la Caisse d’Epargne, souligne Jacques Fougère. Cela a tout changé. Ensemble, nous avons retravaillé les marges pour renforcer la rentabilité de l’entreprise. Les échanges étaient constructifs, bienveillants, et renforcés par une écoute et une présence quotidienne ».

Aujourd’hui, Fermotor est à nouveau sur les rails et Jacques Fougère a trouvé un repreneur pour profiter d’une retraite bien méritée…

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